PULVERSHEIM

EGLISE ORTHODOXE SAINT CÔME ET SAINT DAMIEN

C'est l'église des orthodoxes roumains du Haut-Rhin et de Franche-Comté.

Elle est magnifiquement décorée : les murs et le plafond sont entièrement recouverts de peintures réalisées par l'artiste Cristian Buduroi. La décoration de l'église a été achevée en 2018.

Au plafond : le Christ Pantocrator et la Mère de Dieu

Cette peinture représente l'hospitalité d'Abraham : le patriarche reçoit trois anges venus le visiter.

Elle peut aussi être interprétée comme une représentation symbolique de la Trinité.

Le chœur de l'église est entièrement recouvert de peintures.

Au plafond : l'ascension de Jésus-Christ.

De part et d'autre : saints et patriarches orthodoxes.

Saint Basile; Jésus-Christ représenté en tant que grand-prêtre.

L'iconostase est un paravent en chêne sculpté recouvert d'icônes.

Il sépare le célébrant des fidèles, et peut être ouvert ou fermé selon les circonstances.

Les différentes images représentent les fêtes du calendrier.

A côté, sont représentés les apôtres.

Devant l'iconostase, deux lutrins présentent des icônes peintes sur verre, destinées à être embrassées par les croyants : l'icône du Sauveur et l'icône de la Mère de Dieu.

D'autres saints orthodoxes ont été représentés sur les murs de la nef.

En hommage à l'Alsace, le peintre y a ajouté une représentation de la patronne de la région, sainte Odile.

Près de l'entrée sont représentés les hauts dignitaires de l'église orthodoxe roumaine, à côté d'une représentation de l'église elle-même.

Les autres peintures représentent des scènes bibliques.

Voici les 4 évangélistes; les textes écrits en roumain sur les livres sont la traduction du début des 4 évangiles.

L'ange Gabriel annonce à Marie la naissance prochaine de Jésus.

Naissance de Jésus

Un ange annonce cette merveilleuse naissance aux bergers, qui viendront voir l'enfant.

Les mages viennent aussi l'adorer.

Baptême de Jésus.

A gauche de la scène, la hache coincée dans l'arbre fait directement référence à la prédication de Jean-Baptiste : "Déjà la hache est prête à attaquer la racine des arbres; tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit va être coupé et jeté au feu." (Matthieu 3/10).

Entrée de Jésus à Jérusalem.

Une représentation qui ne manque pas d'humour, avec l'âne qui se met à manger l'un des rameaux arrachés pour rendre hommage au Seigneur !

Mort de Jésus sur la croix

Jésus descend aux enfers pour libérer l'humanité captive des forces du mal.

Il se tient debout sur les portes de l'enfer, dont toutes les clés et les serrures ont volé en éclats, et tire l'homme hors de l'abîme.

Marie de Magdala et deux autres femmes se rendent au tombeau pour embaumer le corps de Jésus.

Elles rencontrent un ange qui leur montre que Jésus est ressuscité : son corps n'est plus là, il ne reste que les linges qui l'ont enveloppé.

L'église présente aussi de beaux vitraux.

Ici, une représentation du Christ.

Emil TANCA, prêtre de la paroisse orthodoxe Saint Côme et Saint Damien à Pulversheim.

Dans l'église orthodoxe, le baptême se pratique par immersion : l'enfant baptisé est plongé entièrement dans l'eau.

La cérémonie du baptême se déroule en plusieurs étapes, selon un rituel bien précis, riche de sa signification symbolique.

Emil Tanca explique les différentes étapes de la célébration du baptême dans l'Eglise orthodoxe.

Imposition du nom

 

Dans l'Eglise ancienne, celui qui souhaitait devenir chrétien était conduit devant l'évêque local par ses parrains. C'est le rite de l'admission, qui signifie que le Christ inscrit cette personne sur le Livre de Vie.

Pour les nouveaux-nés, on célèbre d'habitude l'imposition du nom le huitième jour après la naissance.

Ici, le nouveau-né est présenté au prêtre à la porte de l'église.

Renonciation à Satan

 

Le candidat au baptême, ainsi que ses parrain et marraine, se tournent vers l'occident (dos au sanctuaire, qui est toujours orienté vers l'est, symbole de lumière). Le futur baptisé s'exprime par la bouche de son parrain ou sa marraine. Le prêtre lui demande par trois fois de renoncer à Satan et à ses œuvres.

Puis le candidat au baptême se tourne vers l'orient, vers le sanctuaire, et déclare qu'il se joint au Christ.

Profession de foi

 

Le dialogue continue entre le prêtre et le candidat au baptême. 

L'élément central de ce dialogue est la profession de foi : récitation du symbole de Nicée-Constantinople.

C'est le signe de l'engagement du chrétien qui demande le baptême.

Bénédiction de l'eau

 

Les eaux de la création, polluées par la chute de l'homme et devenues symbole de mort, sont maintenant révélées comme étant les eaux du Jourdain, commencement de la création nouvelle et du salut.

Le Saint-Esprit donneur de vie, qui au commencement planait à la surface des eaux, descend de nouveau sur elles. L'eau redevient alors symbole de la vie de l'homme en communion avec Dieu.

Onction d'huile

 

Après avoir été bénie, l'eau est ointe avec l'huile d'allégresse.

L'huile est signe de paix et de réconciliation (cf la colombe qui rapporte une branche d'olivier après le Déluge).

Immersion baptismale

 

Le prêtre plonge dans l'eau et relève par trois fois le candidat au baptême.

Il le baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Le baptême est ainsi l'image de la mort et de la résurrection.

Vêtement blanc

 

Après la triple immersion, le nouvellement baptisé est revêtu d'une tunique blanche.

La blancheur symbolise l'immortalité et la lumière. Le baptisé n'est plus séparé de Dieu, il revient à sa pureté première.

Le baptisé reçoit ensuite l'onction du saint chrême (huile consacrée). Cette onction symbolise le don du Saint-Esprit et l'appartenance à Dieu.

Le prêtre donne l'onction sur le front, les yeux, les narines, la bouche, les oreilles, la poitrine, le dos, les mains et les pieds.

Procession

 

Suit une triple procession autour des fonts baptismaux, accompagnée du chant : "Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ, Alléluia !"

Lecture de l'Evangile

 

Il s'agit bien sûr du passage relatant l'institution du baptême par Jésus.

 

Le dernier rite du baptême est la tonsure, signe d'obéissance et de sacrifice.

En fait, le prêtre coupe une mèche de cheveux au baptisé.

 

Puis le chrétien nouvellement baptisé est admis à la communion au corps et au sang du Christ.