Tu nourrissais le faux espoir
Que la conquête du savoir
Ferait de toi l'égal d'un dieu ?
Mais regarde-toi, pauvre humain !
Tu t'es bien trompé de chemin :
Finis, les lendemains radieux !
Toi qui priais avec ferveur,
Tu vis dans la honte et la peur,
Te cachant au son de ma voix.
Tu n'oses t'avouer coupable
Et rejettes sur ton semblable
La faute commise par toi !
Tu as rompu le lien précieux
Etabli entre l'homme et Dieu,
Artisan de ta propre peine.
Car tu laissas la porte ouverte
- C'est ce qui causera ta perte ! -
Au mal, à l'envie, à la haine.
Puisque tu as manqué la cible,
Il t'est désormais impossible
De vivre en ce lieu d'harmonie.
Je prendrai soin de te vêtir,
Mais tu dois désormais partir,
Va, pauvre humanité bannie.
Mais sache que je t'aime encore,
Tant que se lèvera l'aurore.