Ô toi qui jalouses ton frère,
Qui le vois comblé de faveurs,
Ne laisse pas la bile amère
De l'envie te ronger le coeur.
Le mal est tapi à ta porte,
Prêt à t'envahir tout entier.
Que ta volonté soit plus forte
Que tes bas instincts meurtriers !
Maîtrise tes pulsions de haine,
Sache museler ton émoi,
Si ta colère se déchaîne,
Domine-toi !
L'égoïsme et la jalousie
Mènent aux actes les plus bas.
Âme que le mal a saisie,
Ne l'oublie pas !
Souviens-toi qu'il est ton semblable,
Celui à qui tu veux du mal.
Ne commets pas l'irréparable,
L'acte fatal !
Caïn partit, toujours furieux,
Sourd à la voix de l'Eternel.
Un cri s'éleva vers les cieux :
C'était la voix du sang d'Abel.