Ce chemin de croix orne les parois rocheuses du plateau du couvent du Mont Sainte-Odile.
Il a été réalisé entre 1933 et 1935 par le céramiste Léon Elchinger.
Parole du prophète Esaïe :
Qui a cru à ce qui nous a été annoncé ?
Qui a reconnu le bras de l'Eternel ?
Il s'est élevé devant lui comme une faible plante,
Comme un rejeton qui sort d'une terre desséchée.
Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards,
Et son aspect n'avait rien pour nous plaire.
Méprisé et abandonné des hommes,
Homme de douleur et habitué à la souffrance,
Semblable à celui dont on détourne le visage,
Nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas.
Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées,
C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé,
Et nous l'avons considéré comme puni,
Frappé de Dieu et humilié.
Mais il était blessé à cause de nos fautes,
Brisé pour nos perversités,
Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui,
Et c'est par ces meurtrissures que nous sommes guéris.
Nous étions tous errants comme des brebis,
Chacun suivait sa propre voie,
Et le Seigneur a fait retomber sur lui
La perversité de nous tous.
Il a été maltraité et humilié,
Et il n'a pas ouvert la bouche,
Semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie,
A une brebis muette devant ceux qui la tondent.
On l'a arrêté, jugé, supprimé,
Mais qui s'est soucié de son sort ?
Il a été retranché de la terre des vivants
Et frappé pour les révoltes de son peuple.
On l'a enterré avec les criminels,
On a mis son tombeau avec les riches,
Bien qu'il n'ait pas commis de violence,
Et qu'il n'y ait pas eu de fraude dans sa bouche.